“L’écoféminisme, bah pour quoi faire ?”

27/01 10h – La menuise, Bréel (juste à côté de l’église)

Référente : Noémie, 10ene de personnes (dont 2 hommes)

Déroulé: introduction sur l’historique de l’EF (émergence, premières luttes, …) puis échanges par tirage au sort de mots “clés” les uns après les autres

L’écoféminisme, c’est pas qu’une histoire de droit des femmes! On a pu le comprendre au travers des mots qui sont sortis du chapeau mis à disposition pour l’atelier : Raison, Enfanter, Récit, Terre, Sacré

C’est bien plus large que ça. Pour les p’tites louves et loulous qui découvrent ce concept, l’écoféminisme est un terme issu de la contraction des mots « écologie » et « féminisme », introduit par Françoise d’Eaubonne (une française !) en 1972.

Selon la thèse essentielle de l’écoféminisme, les Femmes comme la Nature sont victimes de la domination masculine. Ainsi, aucune révolution écologique (que souhaite la RAB) ne saurait faire l’économie d’une révolution féministe qui, elle seule, peut apporter un remède au système de domination des hommes sur la nature et les femmes. Nous sommes sur une remise en question frontale de la société PATRIARCALE, et contre toute forme de DOMINATION.

C’est chez nos ami.es féministes anglo-saxonnes que le mouvement prend son relief politique et devient un outil de revendication sociale, via une lutte contre l’installation de  centrales nucléaires locales.

Une partie de personnalités de l’histoire en ont pris pour leur graal lors de cet atelier:

Freud ignorant le plaisir féminin (“tu deviens une femme accomplie seulement quand tu deviens mère”), Newton/Descarte et autres têtes de la révolution scientifique prônant l’objectivité (et la fin de toutes spiritualités), Margaret thatcher avec sa technocratie et ces ‘“il nous faut savoir raison garder”, même Simone de Beauvoir y a eu droit, avec la remise en cause de sa citation “On ne naît pas femme, on le devient”.

Les témoignages se sont succédés, confirmant que la société patriarcale est bien ancrée dans l’ensemble de la sphère de notre société actuelle:

“Ma famille me met la pression pour être une bonne mère / grand mère”

“Le monde hospitalier est encore très patriarcal”

Hé oui, les années lumières c’est bien, mais la réalité est devenue unique, mécanique, athée. Il nous faut raconter d’autres histoires, de nouveaux récits autre que ceux du patriarcat, s’opposer à ceux d’une seule vérité. Les groupes opprimés n’ont jamais accès à l’écriture du récit, comme le résume la citation “L’histoire est écrite par les vainqueurs”. A nous de changer ça.

Il nous faut réintroduire de la spiritualité dans cette société occidentale. L’écoféminisme va chercher la sacralisation de la terre, se rapprochant des cultures païennes (celte, nordique, rituel..), pour se référer et s’accrocher à un “sacré”.

L’écoféminisme appelle à une convergence des luttes, s’entre-aider entre minorités, à nous de l’appliquer au sein du bocage, pour retrouver une voie sage!

“Prendre soin de la terre, localement, avec un lien de subsistance, et non ‘sauver’ la planète”

“Ne pas entretenir des clivages (homme/femme/nature) mais trouver notre place dans la toile du vivant, aller chercher les erreurs que l’on a commises durant ce dernier siècle et les reconnaître.”


Publié

dans

par

Étiquettes :